Par ses formes et ses décors, la poterie marque l’unité de la culture chasséenne. Les chasséens sont de remarquables potiers. Ils ont laissé des récipients d’une grande qualité, à pâte fine, bien cuite, lissée et décorée avec soin.
Un procédé de fabrication élémentaire
L’argile est prélevée sur site. Le montage au colombin (boudins d’argile superposés) est le plus fréquent. La cuisson des vases se fait dans des fours en meule, c’est à dire dans des fosses, sous une couverture de branchages et de terre.
Les récipients servent aussi bien à la cuisson des aliments qu’à la présentation, à la conservation et au stockage. Les formes correspondent donc à leur usage, mais pas uniquement.
Un marqueur d’identité culturelle
La céramique exprime les codes culturels de la communauté, ses usages et ses traditions. Elle évolue dans le temps.
La poterie chasséenne, à fond rond, s’identifie par ses décors gravés, par la forme anguleuse (dite carénée) des écuelles et par les anses en « flûtes de Pan » ou « cartouchières ». Ces dernières sont faites de boudins d’argile perforés de plusieurs trous verticaux destinés au passage de cordes de suspension.
Les décors gravés
Les décors, rares, sont gravés de sillons ou de motifs géométriques, qui conservent encore parfois les traces d’une incrustation de pâte blanche (poudre d’os) ou rouge (hématite). Ces décors figurent essentiellement sur les assiettes « à marli » et les « vases-supports ». Leur fréquent dépôt en offrande dans des sépultures suggère leur valeur symbolique et sociale particulière.
Les chasséens sont connus pour leur poterie, qu’ils fabriquent avec beaucoup de soin. Ils la décorent de motifs géométriques qui semblent parfois avoir été colorés en blanc ou rouge. La poterie leur sert dans la vie de tous les jours, pour conserver ou cuire les aliments. Mais on en retrouve aussi en tant qu’offrande dans des tombes. |