Défunts et offrandes funéraires

A Villeneuve-Tolosane/Cugnaux, 18 sépultures chasséennes ont été mises au jour depuis les premières fouilles du site en 1960. Cet ensemble est le plus important de la région toulousaine et l’un des mieux documentés pour le Chasséen méridional

Des modes d’inhumations qui évoluent dans le temps

Le Chasséen ancien privilégie les tombes en silo tandis qu’au Chasséen classique les défunts sont placés dans des fosses creusées dans le comblement des fossés, en limite des zones d’habitat. On voit apparaître au Chasséen récent des tombes plus monumentales, à chambre funéraire souterraine.

Les défunts sont toujours déposés en position fléchie sur le côté et sont accompagnés d’offrandes, comme dans la première sépulture mise au jour à Villeneuve-Tolosane par Louis Méroc.

Parures et offrandes

En fonction du sexe, de l’âge ou du statut social du défunt, les offrandes sont différentes. Dans les tombes des hommes, on retrouve des outils et des armes : pointes de flèche et haches polies. Auprès des femmes, on dépose des parures en canine de sanglier, des poteries et de l’outillage osseux.

Vers une affirmation des inégalités

Dans les tombes les plus « riches », les défunts sont accompagnés de parures venues d’autres contrées, comme les colliers de perles en variscite de Catalogne.

Ces tombes, plus marquées à la fin du Chasséen, révèlent la mise en place d’une société hiérarchisée. Les biens de prestige jouent alors un rôle, même dans la mort, pour l’affichage des pouvoirs.

Les chasséens enterraient les défunts en plaçant des offrandes dans la sépulture (des outils, armes, bijoux, poteries…). À la fin de la période chasséenne, on voit que les plus « riches » sont entourés d’objets plus précieux. Les chasséens sont enterrés avec des offrandes différentes selon leur âge, s’ils sont un homme ou une femme, ou selon leur rôle dans la société.
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