Le sud de la France : une Néolithisation tardive
Il y a plus de 10 000 ans, au Proche-Orient, l’histoire de l’humanité connaît un tournant majeur dans son évolution avec l’invention de l’agriculture : c’est le Néolithique.
Entre 6000 ans et 5000 ans av. J.-C., il se propage à travers toute l’Europe. Il évolue au fil du temps et donne lieu à plusieurs expressions culturelles.
Dans le sud de la France, la culture principale du Néolithique, à son stade moyen, est le Chasséen. Dans la région toulousaine, c’est la première culture néolithique reconnue.
Sédentarisation et hiérarchisation
La domestication des plantes et des animaux marque un vrai tournant dans l’Histoire. Grâce à cette pratique, les innovations techniques se multiplient (polissage de la pierre, tissage, poterie…) et les populations se regroupent en villages.
Entre 4500 ans et 3500 ans av. J.-C., les productions issues de l’agriculture et de l’élevage augmentent. Le contrôle des stocks et des nouveaux réseaux d’échanges entraîne une hiérarchisation de la société.
Le Chasséen : une identité culturelle
Le Chasséen tire son nom du site de Chassey-le-Camp en Saône-et-Loire, où il a été identifié pour la première fois en 1912 par Joseph Déchelette. Le Chasséen est ensuite reconnu dans toute la France.
Dans la vallée de la Garonne, de grands villages fortifiés s’installent à cette époque, dominant la plaine alluviale ou le fleuve. Les habitats de Saint-Michel-du-Touch à Toulouse, de Villeneuve-Tolosane/Cugnaux et de Château-Percin à Seilh forment l’un des groupes d’enceintes chasséennes les plus imposants et les plus méridionaux de l’Europe occidentale.
Le Néolithique, c’est un moment de la Préhistoire où des changements importants ont lieu. À ce moment-là, des grands villages se créent dans toute l’Europe. Dans le sud de la France, on découvre que de nombreux villages ont des points communs entre eux, car ils appartiennent à la même « culture ». Ces groupes de personnes ont été appelés les « chasséens ». |