Depuis près de 70 ans, la découverte et l’étude du site préhistorique de Villeneuve-Tolosane/Cugnaux sont l’œuvre de grandes personnalités de l’archéologie régionale.
Les pionniers : Louis Méroc et Georges Simonnet
A partir de 1944 et durant une vingtaine d’années, le préhistorien Louis Méroc prospecte dans le secteur. Il détermine la présence de l’établissement chasséen sur une quarantaine d’hectares et découvre, dans les années 1960, la première sépulture chasséenne du sud de la France. Son principal collaborateur, Georges Simonnet, intervient ponctuellement entre 1963 et 1969.
Jean Vaquer et les prémices de l’archéologie préventive
Dans le cadre de son projet de thèse, Jean Vaquer entreprend d’importantes fouilles de sauvetage entre 1978 et 1983 à l’emplacement du lotissement de La Terrasse à Villeneuve-Tolosane.
Il mobilise alors une équipe associant le CNRS et la Direction régionale des Antiquités Préhistoriques de Midi-Pyrénées avec, notamment, la collaboration de Jean Clottes. C’est la naissance de l’archéologie préventive à Villeneuve-Tolosane et Cugnaux.
Les archéologues du « préventif »
Entre 1991 et 2000, plusieurs opérations préventives se sont succédées sous la direction d’archéologues de l’Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN) afin de sauvegarder les données archéologiques avant leur destruction par les aménagements urbains. Plus récemment, elles ont été le fait des archéologues de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) et de la Cellule Archéologique de Toulouse Métropole (CATM). Cette dernière a assuré le suivi des travaux du parc Cartailhac en 2023.
Un site d’exception pour les chercheurs
Ce site de renommée internationale a fait l’objet de nombreux travaux de recherches et de publications sous l’impulsion de Jean Vaquer. La thèse de Muriel Gandelin sur Les enceintes chasséennes de Villeneuve-Tolosane et de Cugnaux, publiée en 2011, fait aujourd’hui référence.
Le quartier dans lequel se trouve le parc Cartailhac est nommé « le quartier des archéologues » et les rues portent leurs noms. C’est parce que beaucoup d’archéologues sont venus fouiller à Villeneuve-Tolosane, depuis 70 ans ! Ils sont surtout intervenus en « prévention », c’est-à-dire pour protéger les vestiges avant qu’une construction ne se fasse. |